L’indice FISI (Foundry Industry Sentiment Indicator) est publié chaque mois par l’association européenne de fonderie EFF (ex-CAEF) à partir des réponses des organisations membres, dont la Fédération Forge Fonderie, sur le climat des affaires dans le secteur de la fonderie (fonte, acier et non-ferreux) à date et leurs attentes pour les six prochains mois.
Télécharger les résultats de l’indice FISI de décembre 2024
En décembre 2024, l’indice FISI poursuit sa baisse, passant de 89,6 à 89,0 points. Ceci marque le contexte difficile persistant et les incertitudes de l’environnement économique et industriel auxquels doit faire face l’industrie européenne de la fonderie.
La contraction continue du secteur manufacturier est un facteur clé influençant l’indice FISI. Des données récentes indiquent une forte baisse de la production industrielle dans toute l'Europe, avec une chute notable des commandes industrielles en Allemagne. La faiblesse de la demande des principales industries en aval, telles que l'automobile et la mécanique, continue de peser lourdement sur les fonderies.
En outre, les incertitudes géopolitiques persistantes, notamment en ce qui concerne le commerce international, ont rendu plus difficiles les conditions d'exploitation et suscitent des inquiétudes au sujet des perturbations des chaînes d’approvisionnement et aux pressions sur les coûts.
La lenteur de la reprise dans les secteurs à forte consommation d'énergie est un autre facteur important qui influe sur l’indice FISI. Les fonderies, qui dépendent fortement d'un approvisionnement en énergie stable et abordable, ont dû faire face à des coûts énergétiques élevés tout au long de l'année. Malgré une certaine stabilisation au cours des derniers mois, la volatilité des prix de l'énergie reste préoccupante, décourageant les investissements et sapant la confiance.
A l’échelle de 2024, l’indice FISI a démarré l’année à 96,2 points reflétant un optimisme prudent pour le secteur de la fonderie. Cependant, avec l'intensification des tendances contraires, l'indicateur a régulièrement baissé et est resté en dessous de 100 points tout au long de l'année. Au quatrième trimestre, le sentiment est tombé à son niveau le plus bas, avec un score de 89,0 en décembre, soulignant l'impact cumulé des coûts élevés, de la bureaucratie, de la faible demande et de l'instabilité géopolitique. Cette trajectoire descendante met en évidence les défis importants auxquels le secteur a va devoir faire face pour s'adapter à un paysage économique en évolution.
Malgré ces défis, il existe un espoir prudent que les ajustements structurels et les mesures politiques puissent apporter un certain soulagement en 2025. Pour l'instant, l'industrie européenne de la fonderie continue de naviguer dans un ensemble complexe de pressions, la résilience et l'adaptabilité restant la clé de la reprise.
L'indice BCI (*) connait une baisse, passant de -0,77 à -0,91 en décembre. Ce repli reflète un pessimisme accru des entreprises européennes, notamment en Allemagne, où le sentiment du climat des affaires est tombé à 84,7 points, marquant ainsi son plus bas niveau depuis mai 2020.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette baisse. Le secteur manufacturier a été confronté à d'importantes difficultés, les entreprises se déclarant insatisfaites des conditions commerciales actuelles et délivrant des perspectives de plus en plus sombres. Le niveau des carnets de commandes des entreprises s'est aggravé, ce qui a conduit à l'annonce de réductions de la production. Cela souligne les défis au sein de l'environnement commercial européen, alors que les entreprises naviguent entre les incertitudes économiques persistantes et les difficultés sectorielles.
Source : Traduction du communiqué EFF (https://eff-eu.org/european-foundry-industry-sentiment-62/ )
(*) Indice BCI : Business Climate Indicator. Indice de l’évolution du secteur manufacturier en zone euro publié par la Commission européenne à partir d’enquêtes sectorielles (tendances de la production ; carnets de commandes ; carnets de commandes à l'exportation ; stocks ; attentes en matière de production).
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September 12 2025
Strategic automotive dialogue: CLIFA stresses the need to adopt European local content measures
As part of the Strategic Dialogue on the Future of the European Automotive Industry on Friday, September 12, 2025, CLIFA (Comité de Liaison des Industries Fournisseurs de l'Automobile), which brings together six organizations representing French automotive suppliers, including the Fédération Forge Fonderie, calls on the European Commission to finally take urgent and concrete decisions in favor of European local content.
A meeting in a context of structural crisis
China is aggressively competing with the entire European automotive industry, as has been repeatedly highlighted by the European Commission. The Strategic Dialogue on the Future of the European Automotive Industry meeting is taking place against the backdrop of an unprecedented crisis for the European automotive ecosystem: excluding Germany, Europe is experiencing a veritable collapse with a deficit that has increased 15-fold, exploding from €0.5 billion in 2014 to €7.6 billion in 2024 (Directorate-General for Trade and Economic Security).
For equipment manufacturers and suppliers, this meeting represents a crucial opportunity to once again raise the alarm about the specific threats weighing on the European automotive supply chain and the planned disappearance of the industrial ecosystem of European automotive suppliers if the Commission fails to take strong measures.
CLIFA reiterates its urgent call for European local content measures
Le CLIFA salue la volonté de la Commission européenne de renforcer le “Made in Europe” dans son plan d’action pour l’industrie automobile, notamment par l’introduction de ce critère dans les marchés publics, ainsi que l’annonce de la Présidente Ursula von der Leyen, dans le cadre de son discours sur l’état de l’Union 2025, d’une initiative en faveur d’une « E-car » européenne. Mais la Commission doit aller plus loin et traduire dans les faits le concept de “Made in Europe”.
S’appuyant sur ses préconisations formulées en juin 2025 et sur une étude technique approfondie du Gerpisa (Groupe d’études et de Recherche Permanent sur L’industrie et les Salariés de l’Automobile), le CLIFA appelle la Commission Européenne à officialiser immédiatement l’instauration d’un seuil de contenu local européen à 80% pour la qualification “fabriqué en Europe” de tous les véhicules légers et composants automobiles afin de préserver le niveau actuel de production européenne.
Au-delà de la nécessité d’une politique européenne de compétitivité forte, cette règle d’origine européenne (et définition du « fabriqué en Europe ») vise à créer un cadre concurrentiel adapté aux réalités industrielles permettant à l’industrie automobile de rester ancrée en Europe. Elle doit constituer un levier transversal d’intervention publique, applicable aux politiques commerciales, aux marchés publics européens, aux politiques de soutien à la demande, à l’encadrement des investissements directs étrangers et aux aides d’État sectorielles dans le futur « Clean Industrial State Aid framework ».
“Ce Dialogue stratégique constitue un moment de vérité pour l’industrie automobile européenne. Alors que la Commission active la clause de revoyure de l’interdiction 2035 des motorisations thermiques et envisage des aménagements réglementaires, l’Europe ne peut plus se contenter d’ajustements à la marge. Face à l’érosion accélérée de notre base industrielle, elle doit déployer des instruments de politique industrielle à la hauteur des enjeux géoéconomiques. L’instauration de règles d’origine à 80% représente un impératif de souveraineté économique” interpellent les organisations du CLIFA.
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