
Les moulistes, modeleurs, maquettistes, réalisent plus de 80% de leur chiffre d’affaires pour le compte des industriels, sur de l’équipement : les ventes de moules industriels génèrent la grande majorité des facturations du secteur. Cette industrie qui réalise des outillages pour de très nombreux secteurs clients exporte en moyenne 12% de sa production.
Les deux métiers principaux des entreprises du secteur Moule & Prototype consistent à :
Fabriquer, réparer, modifier, entretenir les moules destinés aux entreprises de fabrication par moulage
pour les industries de la transformation des caoutchoucs et des plastiques (fabricants d’emballages, équipementiers automobiles, fournisseurs de matériels de transport, etc.), mais également les industries du verre, des métaux et des matières minérales.
(données 2014)
Réaliser des maquettes et prototypes représentant de nouveaux produits en phase de conception
tels que des flacons de parfums, des pièces automobiles, aéronautiques, navales, des objets d’art, des éléments d’architecture, d’ameublement…
Les moules permettent une transformation de la matière (plastique, caoutchouc, métal, verre, béton) pour obtenir un produit, la plupart du temps semi-fini.
Assimilé à un ensemble mécanique, le moule est souvent monté sur une presse à injecter. Un moule peut peser de quelques kilos à 150 tonnes.
Il est constitué de deux parties, l’une fixe pour l’injection de la matière, l’autre mobile pour la fermeture du moule.
Il existe une grande diversité de moules, en fonction des applications et des matériaux utilisés (acier, cuivre et alliages de cuivres, bois, etc) : ils peuvent être destinés à la fabrication de très petites pièces (quelques millimètres) ou de produits beaucoup plus volumineux (planches de bord ou éléments de carrosserie). Ils sont conçus sur-mesure pour la production de pièces en série. Ils diffèrent aussi selon la matière à transformer.
Les fabricants de moules et modèles sont responsables de la commercialisation finale du produit et des prestations de services associées (installation sur site, réparation, service après-vente, etc.).
Un prototype est « un modèle original qui possède toutes les qualités techniques et toutes les caractéristiques de fonctionnement d'un nouveau produit. (...) » (OCDE). Etape d’évolution dans un projet de production, il peut être incomplet ou définitif, servir à des essais, etc. Les prototypes sont fabriqués en résine, cire, bois, plastique ou métal selon les procédés traditionnels mais de plus en en plus en impression 3D, également appelée Fabrication Additive.
878,3 millions d’€ de chiffre d'affaires* |
5588 salariés |
476 établissements |
91%
de PME de moins |
* hors unités intégrées aux constructeurs, notamment automobiles, qui représentent une activité non négligeable de la branche.
Actualité |
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12 septembre 2025
Dialogue stratégique automobile : le CLIFA insiste sur la nécessité d’adoption de mesures de contenu local européen
Dans le cadre du Dialogue stratégique sur l'avenir de l'industrie automobile européenne ce vendredi 12 septembre 2025, le CLIFA (Comité de Liaison des Industries Fournisseurs de l'Automobile) réunissant les six organisations représentant les fournisseurs automobiles français dont la Fédération Forge Fonderie, appelle la Commission européenne à prendre enfin des décisions urgentes et concrètes en faveur d'un contenu local européen.
Une réunion dans un contexte de crise structurelle
La Chine mène une concurrence offensive sur l’ensemble de l’industrie automobile européenne, déjà soulignée à plusieurs reprises par la Commission européenne. La réunion du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’industrie automobile européenne intervient dans un contexte de crise sans précédent pour l’écosystème automobile européen : en excluant l’Allemagne, l’Europe subit un véritable effondrement avec un déficit multiplié par 15, explosant de 0,5 milliard en 2014 à 7,6 milliards d’euros en 2024 (Direction Générale du Commerce et de la Sécurité Économique).
Pour les équipementiers et fournisseurs, cette rencontre représente une opportunité cruciale d’alerter une nouvelle fois sur les menaces spécifiques pesant sur la chaîne d’approvisionnement automobile européenne et la disparition programmée de l’écosystème industriel des fournisseurs automobiles européens en l’absence de mesures fortes prises par la Commission.
Le CLIFA réitère son appel urgent pour des mesures de contenu local européen
Le CLIFA salue la volonté de la Commission européenne de renforcer le “Made in Europe” dans son plan d’action pour l’industrie automobile, notamment par l’introduction de ce critère dans les marchés publics, ainsi que l’annonce de la Présidente Ursula von der Leyen, dans le cadre de son discours sur l’état de l’Union 2025, d’une initiative en faveur d’une « E-car » européenne. Mais la Commission doit aller plus loin et traduire dans les faits le concept de “Made in Europe”.
S’appuyant sur ses préconisations formulées en juin 2025 et sur une étude technique approfondie du Gerpisa (Groupe d’études et de Recherche Permanent sur L’industrie et les Salariés de l’Automobile), le CLIFA appelle la Commission Européenne à officialiser immédiatement l’instauration d’un seuil de contenu local européen à 80% pour la qualification “fabriqué en Europe” de tous les véhicules légers et composants automobiles afin de préserver le niveau actuel de production européenne.
Au-delà de la nécessité d’une politique européenne de compétitivité forte, cette règle d’origine européenne (et définition du « fabriqué en Europe ») vise à créer un cadre concurrentiel adapté aux réalités industrielles permettant à l’industrie automobile de rester ancrée en Europe. Elle doit constituer un levier transversal d’intervention publique, applicable aux politiques commerciales, aux marchés publics européens, aux politiques de soutien à la demande, à l’encadrement des investissements directs étrangers et aux aides d’État sectorielles dans le futur « Clean Industrial State Aid framework ».
“Ce Dialogue stratégique constitue un moment de vérité pour l’industrie automobile européenne. Alors que la Commission active la clause de revoyure de l’interdiction 2035 des motorisations thermiques et envisage des aménagements réglementaires, l’Europe ne peut plus se contenter d’ajustements à la marge. Face à l’érosion accélérée de notre base industrielle, elle doit déployer des instruments de politique industrielle à la hauteur des enjeux géoéconomiques. L’instauration de règles d’origine à 80% représente un impératif de souveraineté économique” interpellent les organisations du CLIFA.
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